Guy de Lussigny : rétrospective 1952-2001

Musée de Cambrai, 2010

Guy de Lussigny ou l’art des arlequindes décomposées

Rien de moins improvisé que l’œuvre de Guy de Lussigny. Une diffuse impression, que confirme son travail sur papier, y rappelle pourtant la Commedia dell’arte. Lussigny aimait le théâtre et l’Italie, il y faisait son marché de couleurs.

Ses cartons à dessins soigneusement classés avant sa mort contiennent des gouaches et aquarelles ; on les feuillette comme des livres précieux. Variations de compositions allant de presque monochromes à des alliances élaborées avec un art qui fait écho à celui des enlumineurs et où se mêlent parfois l’or et l’argent. Nuages de carrés qui se juxtaposent, se chevauchent ou s’emboîtent, et participent d’une jonglerie comme suspendue. Cabrioles empreintes d’une théâtralité assagie autour de cet Arlequin qu’est le monde et dont Guy de Lussigny prend soin de décomposer l’habit en motifs élémentaires, consacrant à chacun une ou plusieurs gouaches, des aquarelles plus rarement…

 

Galerie
Liens