L’Instant du toujours

Le Chemin de fer, 2022

A paraître le 3 novembre 2022. Illustrations d’Alice Gauthier.

 

J’ai épousé ses mains, sa bouche, sa voix et ses yeux pour étrangler ce que j’aimais, puis je les ai jetés comme des gants souillés. Le plus douloureux, c’est d’insulter l’amour qui demeure en soi pour quelqu’un qu’on n’aime plus. Ce qui rend malheureux, c’est de haïr l’amour. Au point qu’il nous abandonne pour toujours.

L’instant du toujours serait-il ce moment de la plus grande intensité, celui de l’éternité ou de l’effondrement ?Serait-il le mensonge qu’on désire de tout son cœur et en même temps l’illusion qui se déchire ? Un dénudement enivrant ou le trou qu’ouvre en nous la mélancolie amoureuse ?

Inspirés par une relecture du court essai de Simone Weil, L’amour de Dieu et le malheur, quatre textes sont réunis ici, qui s’ordonnent autour de ce qui apparaît comme une énigme. Au monologue fictionnel d’une femme rescapée d’un amour toxique font écho trois fragments autobiographiques dans lesquels Patrick Autréaux interroge la passion à l’aune
de l’expérience du malheur qu’engendre parfois la fin d’une relation amoureuse.

Au fil du récit, les images d’Alice Gauthier sont des instants particuliers, des questions plus que des réponses. Des suggestions aussi légères que subtiles. Gracieuses, jamais elles ne se posent, elles restent là suspendues dans l’air.

Extraits de presse

par Claire Paulian (En attendant Nadeau)

L’instant du toujours peut être lu et regardé de façon autonome, et constitue un livre en soi. Mais, parce que l’expérience de la croyance et de la décroyance dans le monde l’anime, il fait, aussi, en avant-goût et par léger contraste – comme lorsque deux couleurs mises côte à côte s’illuminent mutuellement –, sentir l’originalité et la sensibilité avec lesquelles l’auteur déplie la figure de Thérèse de Lisieux dans La Sainte de la famille.

par Robert Colonna d’Istria (Corse matin)

« Patrick Autréaux a le talent de convertir de grandes douleurs, des blessures insondables, en œuvres d’art. Il a l’art, face à une situation oppressante, à un drame, une crise, face à la destruction de soi par une épreuve, maladie ou chagrin d’amour, de trouver l’infinitésimale petite brèche par lequel le soleil de la grâce va pouvoir entrer… »

 par Maxime Patry (Zone Critique)

« Ainsi L’instant du toujours constitue-t-il une exploration subtile de nos tendances intérieures et contradictoires, qu’il s’agit de dire dans une forme riche, comme la chair épaisse du fruit entoure le noyau de la question posée, universelle mais aussi complexe. Il y parvient avec la verve qui le caractérise, à travers un monologue fictif ou des fragments autobiographiques déployant leurs ramifications de sens. »

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